Un peu en amont du pont, pendant deux ans environ, s’était installée une famille de castors. Elle a disparu début 2020 sans cause apparente. Depuis, le pont est resté ‘’ le pont des Castors‘’.

P11 Dessin de la Dyle avec le pont des Castors, le canal de dérivation et la vanne de dérivation

On peut découvrir, sur le dessin ci-dessus, un ouvrage technique, particulièrement intéressant pour l’époque, qui permettait, en fonction des circonstances, de dévier l’eau de la Dyle au moyen d’une vanne de dérivation — située en amont — via un canal vers un étang qui alimentait le moulin à eau de la filature de coton située à Basse Laloux.

Cette réserve d’eau garantissait un débit constant à la roue du moulin de manière à fournir l’énergie hydraulique nécessaire au fonctionnement des machines, même en cas de faible débit de la rivière.
Aujourd’hui, seuls la vanne de dérivation et les bâtiments de la filature sont encore visibles.

Chassé pour sa viande et sa fourrure, le castor a disparu de notre pays au XIXe siècle. Mais depuis une trentaine d’années, il est revenu et a colonisé à peu près tous les bassins versants.
À Bousval, on en trouve dans le Cala. La famille qui s’était installée ici a déménagé en 2020.

Le castor est un rongeur. Il construit des barrages sur les rivières en coupant des arbres, ce qui provoque les étendues d’eau inhabituelles. La cohabitation avec l’homme est donc parfois difficile. Mais le castor est têtu : quand un endroit lui plait, il revient.

Le castor est un grand allié de la biodiversité : les zones humides qu’il crée permettent le retour de nombreuses espèces (plantes, insectes, batraciens, oiseaux).
Les barrages réduisent la vitesse du courant et protègent des inondations en aval, les étendues d’eau permettent d’éliminer naturellement les polluants.