Ces piliers sont importants car ils sont un des derniers témoins de ce magnifique château du XVIIIe siècle, construit par le comte de Rameau, seigneur de La Motte.
On peut en imaginer la magnificence si l’on sait que son architecture classique était proche de celle du palais abbatial de l’abbaye de Villers-la-Ville (là aussi, une reconstruction a été effectuée : l’arcade de la pharmacie au-dessus de la voirie) ; si l’on sait aussi que ce sont les mêmes artistes et artisans qui ont aménagé le palais de Charles de Lorraine à Bruxelles.
Dès 1792, année du décès du comte de Rameau, le château de La Motte a commencé à tomber en ruine, recevant le coup de grâce lors des pillages pendant la guerre 14-18.
Durant près de 120 ans, il fut cependant une destination touristique de premier plan pour les Bruxellois qui débarquaient à la gare de Noirhat, se faisant ensuite guider par des enfants des environs. L’auteur du roman « Dom Placide », Eugène Van Bemmel, a contribué à la renommée du château (roman en vente via la boutique des Amis de Bousval).
Or donc, ces deux piliers si importants pour la mémoire du village avaient été malencontreusement renversés, l’un, lors des travaux d’égouttage, l’autre, par un livreur de mazout. On vous épargne les démarches longues et contraignantes (assurances, marché public, …) qui ont finalement abouti, grâce surtout au suivi et à la ténacité des voisins des drèves Dame Berthe et Dom Placide et à l’échevin du petit patrimoine B. Huts qui a trouvé l’entreprise capable de mener à bien la reconstruction.