La condition première de ce vivre ensemble, c’est bien la rencontre, le contact avec l’Autre : proches, voisinage, curé, corps enseignant, commerces locaux, police de quartier, personnel de la poste, de la ville, de la Culture (38 – Monty), membres du Conseil communal et du Collège. Comment faire exister encore la (vraie) rencontre dans une société où la technologie évolue à pas de géant (Facebook, Instagram, X, Tik Tok, …) dans le domaine des communications ?
Sur ce sujet, nous vous recommandons très vivement la lecture du récent ouvrage « La fin de la conversation » de David Le Breton (Éditions Métailié – Collection Traversées). Anthropologue et sociologue français, David Le Breton est un observateur attentif de notre société. Il fait la différence entre converser et communiquer en ce sens que le premier implique la parole et le contact direct, physique, tandis que le deuxième utilise des outils technologiques (smartphone, réseau, …)
La plupart d’entre nous communiquent beaucoup, et très rapidement, grâce aux moyens techniques, mais au détriment de la lenteur nécessaire à la réflexion. La notion de temps est totalement différée, on vit constamment dans l’instantané.
Les jeunes surtout sont branchés sur les écrans jour et nuit ; ils négligent ainsi le réel, le lien physique, la communication « en vrai », c’est-à-dire le visage et ses expressions, la voix et ses intonations, les silences parfois lourds de sens, les gestes qui nuancent ou complètent la pensée. On assiste à un repli sur soi, un individualisme forcené (ah, cette mode du selfie !) qui rendent plus difficiles la perception du bien commun, du bien partagé et la solidarité. Un bel exemple en est l’utilisation de l’espace public, la rue pour ne citer qu’elle, où tant de gens vivent l’un à côté de l’autre sans se rencontrer, se croisent sans se voir, les yeux rivés sur leur smartphone.
Tout ceci mérite que nous prenions le temps d’y réfléchir et, pourquoi pas, d’en faire un sujet de conversation lors de nos rencontres.
Le vivre ensemble, c’est aussi la convivialité sur nos routes, dans tout le village.
La Région wallonne et la Ville ont imposé les 30 km/h au centre de Bousval et l’on ne peut que s’en réjouir.
Il importe de continuer à lutter contre la violence au volant (30% des accidents) et contre la vitesse excessive. Une statistique européenne nous apprend que le respect des 30 km/h réduit de 37% la mortalité, de 38% les blessés graves, de 18% les émissions de CO2 ; il permet aussi 7% d’économie de carburant et une réduction du bruit de 2,5 dB.
Il est souhaitable d’arriver à instaurer les 30 km/h aussi en dehors de la N 237 : il faut privilégier la sécurité des usagers faibles de nos routes locales plutôt que l’illusoire gain de temps d’automobilistes « extérieurs » qui les prennent à tort (ou par ignorance) pour des raccourcis en direction de Bruxelles.
Stop aux comportements qui n’ont rien de viril et sont tout simplement brutaux, violents, dangereux !
Dans un prochain Bousvalien, nous reviendrons sur un projet qui recueille un accord unanime, projet subsidié par la Région wallonne dans le cadre du Plan communal de développement rural (PCDR) : la construction d’une salle communale sur la place de la Gare.
Nous ferons aussi le bilan de notre mémorandum communiqué à toutes les listes à l’occasion des élections communales de 2018 et présenterons le mémorandum 2024 actualisé.
C’est le bon moment pour prendre contact avec les candidats en veillant à garder un esprit critique (non aux promesses et aux réponses simplissimes) et constructif (comprendre la complexité des situations et la réalité du terrain), en défendant aussi l’idée de la démocratie délibérative (écouter, débattre avant de décider).
N’hésitez pas à nous transmettre vos bonnes idées à adbousval@gmail.com. POL