Johnny, habitant de la rue du Château, est mort subitement, bien trop tôt, à 59 ans.
Sa famille, sa femme, Rose-Marie, ses deux enfants, Gaëtan et Marvin ont organisé une émouvante cérémonie d’adieu au crématorium de Court-Saint-Etienne.
De nombreuses photos ont rappelé à tous les multiples facettes de Johnny. Mathieu, un voisin, a lu un texte, lucide résumé de sa vie si bouillonnante car Johnny n’était pas homme à vivre dans sa bulle.
« S’il est un trait de la personnalité de Johnny, qui a unanimement marqué ceux qui l’ont côtoyé, c’est le foisonnement de tes projets et de tes réalisations. Les idées se bousculaient, tu savais te montrer perfectionniste, concentré et habile dans leur réalisation, avec la constante volonté de te dépasser, quitte à devoir remettre l’ouvrage sur le métier, n’hésitant pas à chercher par toi-même les ressources utiles lorsqu’elles n’étaient pas immédiatement disponibles.
La recherche de convivialité et ton envie de mobiliser autour de tes projets fédérateurs étaient les moteurs de ta propre machine.
Généreux, enthousiaste, animé d’une bonne humeur communicative, tu avais le don de rassembler autour de tels projets. Bousval se souviendra longtemps des évènements que tu orchestrais. Par exemple, le char de carnaval (la grosse locomotive noire) te permettait de faire briller les yeux des enfants qui croisaient ceux de quelqu’un qui l’est toujours resté un peu, avec ses effusions et ses moments d’espièglerie, si précieux.
Ceux qui t’ont côtoyé savent pourtant que, derrière la carapace de ces apparences, il y avait un cœur immense et une énorme sensibilité et que ton exigence était au moins toujours aussi grande que ton sincère souci de l’autre.
Avec Rose-Marie à tes côtés, tu as trouvé une alliée de choix et vous formiez, forts de votre complémentarité, une équipe de choc que rien ne pouvait arrêter et qui a rapidement été renforcée par tes enfants dont tu étais tellement fier, avec ta manière bien à toi de le leur exprimer.Un reflet de ta conception de la société dans laquelle personne ne pouvait être insignifiant ou laissé pour compte. Dans laquelle une place devrait être laissée à chacun pour que l’ensemble soit harmonieux. Dans laquelle la moindre injustice était source d’une indignation et d’une révolte qui te poussaient, propulsé par ta liberté d’esprit si marquée, à vouloir mobiliser pour faire bouger les lignes ».