Vous le savez, notre mensuel a pour but de vous informer.

Cet objectif est à la fois modeste (4 pages A4 !) et ambitieux, car nous désirons vous faire connaitre et aimer notre village.

Le Bousvalien vous arrive par le « chemin des écoliers », voie infiniment plus lente que celle des réseaux sociaux, qui peuvent être une mine d’informations, mais qui sont aussi, et souvent, porteurs de fausses nouvelles, les désormais bien connues « fake news ». Nous nous devons d’y être attentifs.

Les pouvoirs du réseau X et de Facebook sont considérables, mais ils fonctionnent maintenant sans aucun contrôle, au nom de la liberté d’expression, diffusant un océan de fausses nouvelles

L’initiative du Mémorial de Caen en France a marqué les esprits. Ce musée est principalement consacré à la Seconde Guerre mondiale, au Débarquement et à la Bataille de Normandie.

Le lundi 6 janvier, le musée calvadosien a décidé de supprimer son compte sur le réseau social X.
Pour son directeur, Kléber Arhoul, rester sur la plateforme serait une trahison des principes mêmes de l’établissement. 
Pour justifier cette décision radicale, celui qui a repris la direction du musée fin 2022 s’en prend à Elon Musk. Selon lui, depuis 2 ans, le patron de X a transformé le réseau social en une « usine à chaos«  dans laquelle « la connaissance est inaudible, parce que jetée dans le vacarme de ceux qui la méprisent, ne cherchent qu’à attiser les haines et ne s’intéressent au passé que pour mieux enflammer notre présent« .

Diffuser le savoir, transmettre la connaissance du passé au plus grand nombre, c’est embrasser des valeurs de démocratie, de tolérance, de respect de l’altérité auxquelles la plateforme d’Elon Musk tourne aujourd’hui délibérément le dos.

Le Mémorial de Caen considère que X n’est plus une « tribune où l’on respecte l’Histoire et où l’on permet à celles et ceux qui l’étudient de transmettre au plus grand nombre les moyens de la comprendre et de la partager« .

En outre, le dirigeant du Mémorial vilipende les algorithmes, qu’il accuse de « cloisonner l’espace public« .

Selon lui, il devient « urgent pour les artisans de la démocratie et de la connaissance de resserrer leurs rangs, d’économiser leurs forces et de choisir avec soin des tribunes qui permettent véritablement d’adresser à tous un discours de vérité, et à chacun de l’entendre« .

Voilà qui fait écho à ceux qui accusent X de mettre en avant des théories complotistes et de fausses informations.  Notre éditorial de ce mois semble bien éloigné de Bousval, mais n’est-ce pas notre responsabilité collective d’être prudents et d’éduquer les jeunes (et les moins jeunes !) à la vérification de leurs sources et à la critique des informations diffusées massivement ?        

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