La légende raconte qu’au XVe siècle, existait près de Bousval, une ancienne ferme appelée ferme de Renoussart, située au lieu-dit Champs de Renoussart.
D’après la tradition, le trésor des anciens occupants de la ferme s’y trouvait caché depuis des siècles, ce qui excita la convoitise des habitants de la contrée.
Au milieu du XVIIIe siècle, alors qu’un certain Leroy, berger de la ferme de la Baillerie, faisait paître son troupeau à Renoussart, des voix mystérieuses lui indiquèrent les moyens d’enlever le trésor.
Un fantôme lui apparut et lui indiqua l’endroit exacte où il se trouvait.
Le berger y planta sa houlette et y revint, la nuit suivante, accompagné de ses 2 frères et de deux chevaux attelés d’un traîneau.
Il leur était défendu de parler et de se retourner pendant toute la durée des opérations.
Ils trouvèrent le trésor, le chargèrent sur le traîneau et reprirent la route vers la Baillerie en longeant la lisière du bois de la Tassenière.
Arrivés au coin du bois, au moment de traverser la limite des communes de Baisy et Bousval, un des frères aperçut un chien qui les regardait fixement.
A son appel, ses frères se retournèrent vers lui et comprirent aussitôt qu’ils venaient de manquer à leur devoir.
Pris de peur, ils s’engagèrent prestement dans l’allée bordée de hêtres conduisant à la ferme de la Baillerie où ils croyaient se trouver en sûreté.
Mais, à leur arrivée dans la cour, le chien les avait devancés et les attendait sur le seuil de la porte.
Ils restèrent alors dans la cour jusqu’à l’aube ; alors seulement le chien disparut.
La terreur qu’ils avaient éprouvée les rendit malades. Ils en moururent successivement à 7 jours d’intervalle comme en atteste leur tombe située à l’arrière de l’église Saint-Barthélémy et sur laquelle on peut encore deviner le texte suivant : « Ici reposent les corps de J.-B. Leroy, Pierre Leroy et Henry Leroy, trois frères décédés, descendants de Max-François Leroy et de Marianne Heenys ; le premier décédé le 7 juin, le deuxième le 14 et le troisième le 21 juin de ce même mois de cette présente année 1755 ».
La même année, une chapelle expiatoire fût érigée au coin du bois, comme en atteste la carte Ferraris établie en 1775, et portait sur son fronton l’inscription « Consolatrix afflictorum L.R. 1755 » (Consolatrice des affligés).
Vers 1795, un des trois fils du comte Vander Stegen, seigneur de Bousval, venant à mourir, suivi à quelques jours d’intervalle de son frère, les habitants de Bousval terrifiés s’imaginèrent que le troisième fils viendrait à mourir comme les frères Leroy.
Le troisième fils, Charles, pour ne pas mourir comme ses frères Norbert et Jean-Baptiste, se pendit, tellement il était affolé.
La chapelle de Renoussart fût détruite vers 1890 et les pierres éparpillées dans le Bois Fréson où le fronton fût retrouvé par Mr E. Brunard et confié à Mr Delhaize qui possédait les plans de la chapelle, établis en 1777.
Ce fronton se trouve actuellement dans la chapelle du château de Bousval.